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Journée 2 du SIALO 2022 // La consommation locale : Une garantie pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Bien que des efforts ont été consentis par les autorités togolaises, contribuant à réduire significativement la faim,l’insécurité alimentaire et la malnutrition, le chemin reste à parcours pour atteindre l’objectif faim zéro.

Le sujet de la sécurité alimentaire axée sur le thème : « Disponibilité alimentaire et accès à l’alimentation : Promotion de la production et la consommation locale » a fait office du tout premier panel de la neuvième édition du Salon International de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire de Lomé ouvert depuis hier.
Il s’agit pour les participants et acteurs de la chaîne agricole de retracer les efforts déjà fournis par l’Etat togolais et ses partenaires notamment le GIZ, de faire un état des lieux, des partages d’expérience , de trouver des approches de solution aux difficultés qui subsistent.

 

L’une des solutions, selon les panelistes, est la promotion de la production et la consommation des produits locaux.
En effet, des moyens ont été déployés par le Ministère de l’agriculture pour encourager les agriculteurs à produire , à conserver et à consommer localement. C’est le cas de l’Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire (ANSAT). « Au niveau du Togo, la lutte contre la faim et la disponibilité alimentaire commencent par la production. Des efforts sont fournis par les plus hautes autorités pour mettre les moyens à la disposition du ministère de l’Agriculture et L’ANSAT pour la production . Des structures étatiques sont érigées pour donner des conseils aux agriculteurs pour une production optimale », a expliqué GNOFAM Napo, Directeur chargé de la transformation des produits, de la structuration des emplois ruraux et de la vulgarisation du plan national de développement (ANSAT).

Ce panel a permis aux participants de comprendre les différents mécanismes de fonctionnement et actions mises en œuvre par l’Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire (ANSAT) pour garantir une sécurité alimentaire aux populations surtout dans la riposte contre la covid-19.
Si l’aspect quantité des productions est abordée, leur qualité nutritionnelle n’en demeurent pas moins. « Il ne faut pas que les aliments constituent une source de contamination aux populations. Il faut donc prendre soin d’eux, depuis leur production, conservation jusqu’à leur consommation », a conseillé pour sa part, Mme Déborah BADOMBENA-WANTA, nutritionniste et spécialiste Sciences et Technologies des aliments Conseillère Technique Sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le programme sécurité alimentaire et renforcement de la résilience, GIZ/ProSecAl.
Le niveau de compétitivité et la capacité des transformateurs togolais ont été renforcés à cet effet, par le ministère de l’agriculture avec l’appui de la coopération allemande. Selon elle, la consommation locale est un moyen de création de la richesse. D’où la nécessité de produire quantitativement mais aussi qualitativement en allant dans la dynamique déjà marche. « Le Gouvernement fait beaucoup. Il est donc nécessaire que les efforts soient continués pour réduire les coûts de production et promouvoir la qualité des produits ».
Le but selon Mme BADOMBENA-WANTA, est de garantir et renforcer la qualité alimentaire pour la population.

De son côté, M. KPADENOU Anani, Ingénieur Agronome, Directeur des filières végétales au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural a souligné l’importance de l’utilisation des produits locaux pour garantir cette sécurité alimentaire. Il a salué les initiatives du ministère en charge de la promotion de la consommation locale et le Gouvernement pour les initiatives prises pour donner de la priorité aux produits locaux. Des dispositions sont effet prises afin que chaque département ministériel privilégie les produits locaux lors des manifestations publiques. Ces dispositions viennent renforcer les initiatives privées. « Nous avons aujourd’hui une territorialité des produits locaux qui peuvent porter très loin. Consommer local est un style que nous devons développer au quotidien pour encourager nos producteurs. Il faut donc une segmentation de ces produits », a-t-il invité avant d’exhorter chaque togolais à jouer sa partition pour la promotion de ses produits made in Togo.

M. GNOFAM a conclu en insistant sur une gestion optimale des stocks après les productions. « L’orque vous avez la stabilité, vous pouvez exporté. Il faut donc produire et bien stocker ».
Pour la qualité des produits, il propose des formations des producteurs.
Les difficultés d’accès au marché national, les manques à gagner des producteurs locaux, la concurrence du marché international, les conflits entre éleveurs et agriculteurs et les aléas climatiques ont été identifiés comme des facteurs qui bloquent la production et la consommation des produits locaux. « Les produits importés influent sur les produits locaux », a relevé M. GNOFAM Napo.
L’utilisation des engrais organiques, les produits naturels pour la conservation des aliments et les comportements à adopter sont donc capitales pour la qualité des aliments.
Il faut, pour cela, promouvoir l’agro écologie, renforcer des connaissances et capacités pour une pérennisation des variétés des produits. L’éducation nutritionnelle doit être mise au cœur des formations pour garantir une santé parfaite aux consommateurs.

Les différentes conclusions ont souligné qu’un investissement dans la promotion des produits de consommation locale est une solution pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La sécurité alimentaire doit respecter le processus produire, conserver et commercialiser. La qualité des produits dépend de l’intérêt qu’on y met. La vision c’est de couvrir tous les besoins en provision. Il faut mobiliser les facteurs du côté de chaque acteur », ont-ils conclu.

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